• Ça y est ! Ça fait maintenant un mois que je suis au Japon ! Pour fêter ça, je vous fais un petit topos sur des anecdotes concernant la vie pratique (ou pas) au Japon. Je ne vous démontrerai pas pourquoi utiliser seulement l'alphabet (les trois alphabets) japonais est un problème quotidien pour moi comme vous l'avez déjà remarqué, mais l'écriture n'est pas la seule différence notable. Loin de là !

    1) Les interdictions dans les espaces publics

    --> Fumer. C'est en fait assez drôle parce qu'il est interdit de fumer dans la rue mais des espaces ouverts sont installés pour permettre aux fumeurs d'avoir un "coin fumeur". Cet endroit peut ressembler à un arrêt de bus ou bien être seulement indiqué par un panneau. Étrange.

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon--> Se moucher. Je ne rigole pas. D'abord, c'est super mal vu d'être malade au Japon (parce qu'il faut d'abord respecter les autres et, pour les respecter, il ne faut pas les rendre malade). C'est pour ça que le port d'un masque est obligatoire dès qu'on tousse, renifle ou éternue. J'en ai acheté au cas où puisque sinon je ne pourrais pas sortir en acheter...

    --> Manger ou boire. C'est interdit dans les espaces publics (bus, trains, rues...) à part sur les bancs/endroits dédiés, à condition d'avoir un sac pour ranger les détritus occasionnés qu'on ramènera chez soi de préférence (parce qu'on ne rigole pas sur le tri sélectif ici).

     

    2) Les poubelles

    Ça peut sembler bizarre de parler de poubelles mais c'est un véritable problème ! Déjà, le tri est beaucoup plus compliqué qu'en France. Exemple, pour une simple bouteille en plastique, le bouchon, le papier plastique autour de la bouteille et la bouteille elle-même vont dans trois poubelles différentes !

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    Il y a environ cinq endroits comme ça par quartier (ici seulement le tri du plastique) avec les poubelles pour le verre (à trier selon la couleur), le plastique, les combustibles, le carton/papier et le composte. C'est aux habitants de déposer leurs déchets dans les bonnes poubelles ; tout ce qui n'est pas recyclable doit être déposé à la déchetterie et c'est payant ! Comme le système de tri est super compliqué, il y a très peu de poubelles publiques en ville car les gens sont supposés faire le tri chez eux. En gros, il y a environ des poubelles tout les 500m et parfois elles sont cachées...

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    3) Les distributeurs automatiques

    Ça aussi, ça n'a l'air de rien, mais il y en a vraiment partout au Japon. On peut acheter à boire mais aussi des cigarettes (qui sont censées être interdites au moins de 20ans) !

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    4) Les parkings

    Parce que je n'aime pas trop me garer, je trouve que cette invention est géniale. Tous les parkings (même privés) en sont pourvus (dans 95% des cas en ville) et c'est super parce qu'on sait exactement quand arrêter de reculer !

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    5) Les toilettes publics

     Il y en a PARTOUT. Et c'est super PROPRE et GRATUIT. Je pense que ces trois mots suffisent à décrire ce détail qui est absolument génial quand on aime se balader.

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    6) Les conbinis (supérettes japonaises)

    On utilise souvent le nom japonais parce que... ça n'a rien à voir avec les autres supermarchés. Ils sont ouverts 7j/7j, 24H/24H et vendent de tout. On peut y manger (des bars avec bouilloire, baguettes, serviettes, verres, tasses, etc, sont en libre accès), faire ses courses, payer ses impôts, poster ses colis/les recevoir, retirer de l'argent, imprimer, recharger son forfait téléphonique... Les plus célèbres sont les "100¥ shop" qui sont des conbinis qui ne vendent que des choses à 100¥ (environ 80 centimes), souvent de la nourriture ou des objets de la vie quotidienne. C'est difficile à croire après avoir passé 20 ans en France...

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    7) Les banques

    Au Japon, les banques ne sont ouvertes que de 9h à 15h et il n'y a pas (ou très très peu) de distributeurs dans les rues. Autre problème, les banques et leurs distributeurs refusent toutes les cartes étrangères (sauf la mastercard je crois). J'avoue avoir un peu paniqué lorsque je m'en suis rendue compte et j'ai appelé Masato-san au secours. Il m'a aussitôt expliqué que les conbinis avaient des distributeurs qui acceptaient toutes les cartes (et traduisaient dans toutes les langues). C'est absolument génial parce que du coup je peux retirer de l'argent n'importe quand et pas dans la rue...

    8) Les adresses

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    Je vous vois arriver de loin ; et bien, c'est génial, le panneau marron est traduit ! C'est vrai. Le problème c'est qu'au Japon il n'y a pas de nom de rue mais des noms de districts qui sont délimités par (ils sont délimités ?!)... et des numéros de bâtiment qui correspondent à leur numéro de construction (c'est à dire qu'il peut y avoir le n°87 puis n° 102 puis n°3 à côté !). En gros, avant je demandais l'adresse et maintenant je montre l'endroit sur une carte. C'est plus simple et je comprend où je dois aller.

    9) Les transports

    Même défi, avant j'allais au guichet demander un billet de train et j'essayais péniblement de comprendre quelle ligne je devais prendre, sur quel quai et où changer de train. Les billets sont écrits en japonais donc aucune aide de ce côté là.

    Pour le bus, il faut soit prendre un ticket en entrant dans le bus et payer à la sortie (le tarif est différent selon l'endroit où on sort) soit payer à l'entrée (même tarif pour tout le monde). Sauf que la machine ne rend pas la monnaie et il faut avoir le tarif exact dans sa poche (difficile...).

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

     

    J'ai trouvé l'astuce japonaise ! Une carte électronique qu'on charge à la gare puis qu'on peut utiliser partout (trains, bus, supermarché, distributeurs automatiques). Au Japon, on badge en entrant dans la gare puis en sortant comme ça on ne paye que son trajet (ni plus, ni moins) et pas moyen de frauder.

     

     

    10) "Fermez à clés"

    La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    C'est assez fondamental au Japon : tout a une serrure mais rien n'est fermé. La plupart des maisons traditionnelles comme celle-ci n'ont jamais de loquet sur les portes principales et les maisons modernisées (semblables au nôtres) ont des serrures et sont parfois fermées à clés (ces dernières sont alors déposés au dessus de la porte ou dans un pot près de la maison). En gros, personne ne ferme à clés au Japon (tout du moins, à la campagne). Masato-san m'avait une fois demandé de fermer la porte principale de la maison ce qui m'a étonnée mais il m'a expliqué qu'il craignait une certaine sorte de voleurs : les singes peuvent aussi entrer dans les maisons ^^'

     11) Retirer ses chaussures La vie pratique et la vie pas pratique au Japon

    Règle élémentaire au Japon :  ça peut paraître facile mais j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire les premières semaines. On retire ses chaussures à chaque fois qu'on entre dans un lieu privé (maison, hôtel, certains restaurants, onsen, temples...) pour enfiler des chaussons mis à disposition. Facile, non ? Et bien, après ça ce complique encore. Il faut retirer ses chaussons pour marcher sur des tatamis (repas, chambre) où on marche en chaussettes ou bien avec des sandales (onsen, terrasse...). Je pense qu'en une journée, je dois retirer mes chaussures environ cinq à dix fois et retirer mes chaussons une cinquantaine de fois. Je vous laisse vous imaginer...

    Bonus : le suffixe de politesse

    Certains m'ont demandé à quoi correspondait le "-san" que j'utilise pour parler de Masato-san. Au Japon, il y a des suffixes pour exprimer le niveau de politesse/respect quand on s'adresse à quelqu'un : "-san" est le plus courant et s'emploie avec le nom de famille (on ne s'appelle pas par son prénom au Japon !). Comme Masato-san cherche à s'adapter aux autres cultures, on l'appelle par son prénom mais avec la particule de politesse. Les Japonais de l'hôtel m'appellent Camille-san (Ca-mi-yu-san) et certains ont été choqué de savoir que c'était en fait mon prénom. On peut aussi utiliser "-kun" pour les garçons et "-chan" pour les filles avec qui on est proches (amis ou plus jeunes que soi). C'est assez commun d'utiliser le métier comme suffixe, le plus connu étant "-sensei" (professeur). Le plus respectueux est "-sama", il est souvent utilisé pour parler des clients, de personnes très respectables ou des dieux. Très peu de personnes s'appellent par leur prénom, souvent seulement la famille et les amis très proches.

    Voilà pour la leçon de japonais du jour ! Je suis en ce moment à Tokyo, je vous ferai partager de belles photos très prochainement :-D A bientôt !


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  • Retour des aventures de Camille ! Hier matin, j'ai pris le train pour Odawara parce que le soleil était de retour donc je voulais aller à la mer et visiter une nouvelle ville. J'avais aperçu la mer depuis la fenêtre du train et je me suis immédiatement dirigée vers la côte pour trouver mon Graal. Il n'y avait pas un chat mais l'eau était super bonne et il y avait de belles vagues. Comme on m'a dit qu'il allait sans doute neiger dans les Alpes ce week-end, je vous fais partager un peu de chaleur ;-)

    Pendant ce temps là, au temps des samouraïsPendant ce temps là, au temps des samouraïsPendant ce temps là, au temps des samouraïs

     

     

     

     

     

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    Bon, d'accord, j'arrête de vous embêter.  Alors, après une bonne heure à écouter les vagues et me balader sur la plage, je suis partie en quête du château d'Odawara (le septième plus grand château du Japon). Tout en cherchant mon chemin dans les rues de la ville, je suis tombée sur un bâtiment superbe et, sans réfléchir une seule seconde, j'ai déboulé à l'intérieur.

    Pendant ce temps là, au temps des samouraïs

    Note à moi-même : quand rien n'est traduit en anglais sur les panneaux extérieurs, ne pas entrer dans le bâtiment. J'ai tenté d'expliquer que je voulais visiter le bâtiment et un gentil monsieur qui ne parlait pas un mot d'anglais m'a fait une visite. Heureusement qu'il y avait des images... Je vais travailler plus dur sur mon japonais.

    Finalement, après ce moment de gêne profonde et de perte totale de repères, j'ai trouvé la bonne route pour aller au château et je suis arrivée près des douves. On se sentait vraiment à l'époque médiévale, c'était impressionnant et vraiment sympathique.

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    Après un moment à parcourir les remparts, j'ai enfin aperçu le château (vous le voyez ?). Il est magnifique mais entièrement reconstruit à cause des tremblements de terre, l'extérieur est d'époque mais tout le reste a été modernisé. C'est un château qui date du début du XVème siècle et qui a été l'un des palais les plus importants de l'ère d'Edo (1603 -1868). Pour changer, il fallait grimper plein d'escaliers pour arriver au sommet et je commence à me demander si ce n'est pas une technique militaire japonaise pour épuiser ses assaillants...

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    Pendant ce temps là, au temps des samouraïs

    Après la visite du château, je suis allée me promener dans les hauteurs pour trouver le monument dédié à un poète japonais que j'aime bien. Pour ne pas bousculer mes habitudes, je me suis perdue mais j'ai finalement atteint ma destination (c'est le plus important...). Et j'ai trouvé la stèle ! C'est un monument pour le poète Inoue Yasufumi qui a été super connu au XXème siècle (au Japon) et qui est apparemment né à Odawara.

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    Le parc était sympa alors je suis restée pour prendre mon goûter en regardant la mer.

    Je suis rentrée à Yugawara en fin d'après-midi pour travailler mon japonais. Il ne reste plus qu'à tout retenir ;-)


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  • Petite pause dans mon emploi du temps à cause de la pluie (et parce que l'hôtel est plein donc je n'ai pas tant de temps que ça...). J'en profite donc pour vous faire un petit topo sur la nourriture !

    1) Des repas traditionnels faits maison tous les soirs

    Nourriture ^o^ - 1

    Nourriture ^o^ - 1

    Nourriture ^o^ - 1

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    Voilà quelques exemples de ce que je mange tous les soirs, repas préparés par Masato-san. En gros, on met tout sur la table, on commence par boire la soupe miso (la recette change à peu près tous les jours parce que Masato-san la prépare avec les légumes du jardin et avec plus ou moins d'épices selon son humeur). Ensuite on se sert du petit bol où se trouve le riz généralement (sinon il est vide sur les photos) pour mélanger un peu de tout ce qui se trouve sur la table. C'est super bon !

    Les plats qui sont toujours là : le bol de riz/nouilles, la soupe miso, l'assiette avec les légumes et un plat au moins avec poisson ou viande. Sur la première photo, Masato-san m'avait acheté des mini pizzas parce que je lui avais dit que j'adorais la nourriture italienne... Enfin, en gros, je suis pourrie gâtée :-D

    2) Les baguettes

    Je sais, ça n'a l'air de rien, mais c'est en fait beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît. Déjà parce qu'il faut les tenir d'une manière bien particulière parce que sinon tout semble impossible (comme par exemple attraper des petits pois... Masato-san m'en a préparé un soir juste pour rigoler un peu. Ça a fonctionné ^^'). Ensuite, il ne faut pas que les baguettes entre en contact avec la bouche parce qu'on se sert des baguettes pour piocher dans les plats et parce que ce n'est pas poli. Sauf que... et bien, essayez un jour, vous verrez à quel point c'est difficile.

    3) L'art de manger

    En France aussi, on a des règles assez précises à respecter quand on mange. Ne pas mettre les coudes sur la table, ne pas faire des bruits en buvant ou en mangeant... Au Japon aussi, sauf que la plupart des règles sont inversées. Comme il faut aspirer la plupart des soupes ou aliment liquide/visqueux, on fait vraiment beaucoup de bruit en mangeant. En plus, c'est vraiment toute une technique pour aspirer tout en se servant des baguettes sans s'en mettre partout. Mais j'ai beaucoup progressé !

    4) Les friandises

    Ici pas de chocolat, pas de bonbons ("mon Dieu, que des produits chimiques" s'est exclamé Masato-san quand je lui ai demandé pourquoi) et pas de pâtisseries (en fait si, mais elles n'ont pas l'air bonnes ;-) ). Heureusement pour moi, j'adore les gâteaux japonais comme les dango (première photo) ou les mochis (deuxième photo). Ce sont essentiellement de la pâte de riz avec des fruits, du chocolat, de l'anko (pâte de haricot rouge) ou à base de thé. A consommer sans modération !

    Nourriture ^o^ - 1Nourriture ^o^ - 1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    5) La nourriture du supermarché

     J'ai l'impression que la nourriture en règle générale est moins chère qu'en France (on peut même s'acheter un bento -repas entier prêt à être mangé avec riz, sushis, maki et viande/omelette- pour environ 2,5€) mais c'est assez difficile de faire les courses parce que... et bien, tout est écrit en japonais. Comme je m'y connais un peu, j'arrive à reconnaître certains plats ou aliments japonais mais il n'y a quasiment rien comme nourriture occidentale (ou alors ça coûte une fortune). Comme Masato-san fait les courses pour nous deux, je n'ai souvent rien à acheter (sauf des mochis...) et quand j'ai vu le prix des légumes et des fruits, j'ai été super contente qu'il m'en achète deux fois par semaine ! Pour vous donner un exemple, une grappe de raisin (pas 200g, une grappe seulement) était à environ 13€ ! O.o Comme Masato-san a une ferme et des voisins sympas, on a souvent des fruits ou des légumes grâce au troc ce qui me convient parfaitement... On a de la chance en France, je vous le dis...

    C'est tout pour aujourd'hui ! A bientôt ^^

     


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  • Après tant de péripéties, retour du calme à Yugawara. Hier je suis allée me promener au cap Manazuru (je vous avais montré les rochers de loin) histoire de voir la mer et de mettre les pieds dans l'eau. Point positif, j'avais pensé à prendre ma serviette. Point négatif, il faisait 10°C et la mer était super agitée. Pas de baignade mais un grand plaisir à faire la folle sur les rochers ; grâce au vent, j'ai même eu une coupe de cheveux gratuite !

    Manazuru et Hanabi

    Manazuru et Hanabi

    Manazuru et Hanabi

    Manazuru et Hanabi

    Manazuru et Hanabi

    Il y avait aussi un pêcheur et j'ai tenté pendant un moment de le prendre en photo avec les vagues mais il y avait tellement de vent que j'avais du mal à garder mon appareil photo dans les mains. Je ne sais pas si la photo rend bien cette image. Comme je m'avançais vers lui en grimpant sur les rochers, il m'a salué de loin et je lui ai fait des grands signes pour lui dire bonjour en souriant. Il m'a crié de faire attention à ne pas tomber ; j'ai fait très attention et je ne suis pas tombée ^^

    L'eau est vraiment super claire et propre, j'en connais plus d'un à qui ça doit donner envie ;-) Même moi j'y aurai bien trempé mes pieds mais il faisait vraiment trop froid...

    Manazuru et Hanabi

    Le soir, j'ai pris le train pour aller à Enoshima car des clients m'avaient parlé d'un superbe feu d'artifice (hanabi en japonais). Comme tous les feux d'artifice se passent pendant la période estivale au Japon (que j'ai donc loupée), j'ai sauté sur l'occasion. Il y avait vraiment beaucoup de monde, les rues et les magasins étaient bondés déjà deux heures avant le début du spectacle.

    Manazuru et Hanabi

    Manazuru et Hanabi

    Je me suis achetée à manger puis j'ai fait un tour sur la plage où le feu d'artifice était prévu. Les gens commençaient déjà à prendre place.

    Manazuru et Hanabi

    Il faisait beau et froid jusqu'au moment où le feu d'artifice à commencer. Il s'est mis à pleuvoir des cordes (heureusement que je ne sors jamais sans mon parapluie) ce qui n'a pas arrêté le festival (alléluia !).

    Manazuru et Hanabi

    Ça en valait vraiment la peine, c'était magique. J'ai donné un autre sens à l'expression "avoir des étoiles plein les yeux". Toutefois, il s'est mis à pleuvoir des cordes dès que le feu d'artifice a commencé et, s'il n'a pas été annulé, plusieurs trains ont été supprimés ou en retard et tous les spectateurs (pas moins de 15 000 personnes) se sont retrouvés entassés entre la plage et la gare en attendant patiemment (j'avoue qu'après une heure dans le froid et sous la pluie, plus personne n'était vraiment patient) qu'on puisse prendre notre train. Très belle soirée mais je vais éviter la foule pendant quelques jours je pense !

    Je vous joins une courte vidéo pour vous donner un aperçu de ce que j'ai vu pendant une bonne demie-heure (il paraît qu'il y avait plus de 3000 fusées). C'était génial et sans doute le plus beau feu d'artifice que j'ai jamais vu.

     


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  • Je n'ai pas fait grand chose avant hier parce que ma première grosse bourde est arrivée lundi et j'ai eu du mal à m'en remettre. Tous les jours, nous allons à la ferme de Masato-san pour prendre les légumes qu'il cuisine le soir. Lundi, nous y sommes allés et je me suis mise à parler à Masato-san en marchant à reculons. Très mauvaise idée. Je ne sais pas si vous avez vu le seigneur des anneaux, parce qu'à un moment Frodon se retrouve coincé dans la toile d'une énorme araignée. Et bien il m'est arrivé la même chose, si ce n'est que mon araignée à moi était un poil plus petite. Comme j'adore ces charmantes bestioles, j'ai hurlé de toutes mes forces sous le coup de la surprise en tentant de m'échapper. Masato-san m'a aidée à me tirer de la toile mais j'avais déjà fait les deux choses interdites en présence de moustiques : hurler et bouger dans tous les sens. Résultat, j'avais environ six piqures de moustiques sur le visage dont deux sous les yeux (la première photo montre la moitié du carnage parce que mon autre oeil était super gonflé et la deuxième vous montre à quoi ressemblent les piqures ici).

    Jungle, cascades et onsenJungle, cascades et onsen

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bref, ce n'était pas la joie. Enfin ! Avec du repos et la crème magique de Masato-san, j'étais d'aplomb hier matin pour partir à la recherche des cascades de Yugawara, du parc d'onsen pour les pieds et d'un véritable onsen. Équipée de crème solaire, d'une veste de pluie, d'un bentô et de mon appareil photo, je me suis lancée dans un périple qui m'aura fait marcher 15 kilomètres en tout. J'ai commencé par me promener le long de la rivière de Yugawara, le bruit de l'eau est vraiment apaisant et couvrait complétement le bruit des voitures (si c'est possible, il n'y a presque que des voitures électriques ici...).

    Jungle, cascades et onsen

    J'ai commencé par chercher le parc d'onsen pour les pieds, que j'ai trouvé assez rapidement (il y avait un panneau en anglais ^^). Les onsens sont des sources chaudes naturelles chargées de souffre et qui ont souvent des propriétés médicinales. Ce parc était situé dans la montagne, c'était chouette de s'y balader.

    Jungle, cascades et onsen

    Jungle, cascades et onsenJungle, cascades et onsen

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Me voilà donc arrivée au parc d'onsen ! C'était super ! L'eau était très chaude (entre 40 et 48°C suivant les bassins) mais on pouvait marcher un peu et remuer les jambes. Un monsieur japonais est venu pour discuter un peu avec moi et on a pu échanger un peu en japonais, j'étais toute fière :-)

    Jungle, cascades et onsen

    Jungle, cascades et onsen

    Jungle, cascades et onsen

    Jungle, cascades et onsen

    Bien reposée et d'aplomb pour prendre la route, je suis donc partie à la recherche des cascades de Yugawara. Je les ai trouvé en les montrant aux passants sur une carte parce que les seuls panneaux qui les indiquaient sur la route étaient écrits en japonais...

    Jungle, cascades et onsen

    Pour tout vous dire, je ne les ai pas trouvé bien exceptionnelles ces cascades, elles se ressemblaient toutes et avaient toutes un petit temple à mi chemin du sommet. Un peu déçue, j'ai décidé de continuer ma randonnée en suivant les indications et la carte que Masato-san m'avait remis la veille en m'expliquant qu'on pouvait passer au-dessus des cascades et voir plein d'animaux. Comme mon sens de l'orientation ne s'est pas réveillé non plus au Japon, je me suis perdue dès le premier panneau.

    Jungle, cascades et onsen

    Je vous laisse imaginer pourquoi... Bref, je ne savais pas où aller mais j'ai choisi de partir à gauche parce qu'il y avait plus de probabilités qu'il y ait ma destination. J'ai grimpé une pente pas très douce pendant environ deux kilomètres avant de tomber sur un second panneau... et deux routes.

    Jungle, cascades et onsen

    Cette fois-ci, comme je suis faignante et que ça faisait tout de même un moment que je grimpais en me demandant si j'allais enfin arriver au sommet un jour, j'ai choisi le chemin le plus court qui se trouvait à gauche (ma destination était en fait celle du dessous, c'est à dire la plus éloignée...). Comme tout effort finit souvent par être récompensé, j'ai croisé un animal typique (un tanuki il me semble) et un endroit féérique.

    Jungle, cascades et onsen

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    L'endroit était magnifique donc je me suis promenée un moment autour de la mare, émerveillée. J'ai finalement aperçu un panneau et, dictée par ma curiosité, je me suis précipitée pour le lire. Il indiquait les animaux présents près de la mare : des crapauds (que j'entendais bien sans les voir), de jolis poissons et... de longs serpents. J'ai pris mes jambes à mon cou.

    Il m'a fallut encore une bonne heure pour rejoindre la civilisation mais au moins j'ai pu profiter du cadre totalement naturel et d'une bonne balade. Je suis retournée en ville pour aller dans l'onsen que j'avais choisi pour finir la journée. Je vous montre une photo de l'endroit parce qu'il est interdit de prendre des photos à l'intérieur (normal, on se baigne nus). Je vous vois arriver d'ici et, non, ce n'est pas mixte.

    Jungle, cascades et onsen

    C'était un véritable délice pour mes jambes et mon dos fatigués par la balade. L'eau était à 43°C dans le premier bassin intérieur et 46°C dans le second extérieur. Je suis restée dans l'eau 45 minutes en tout avec des pauses parce que la légende veut qu'on s'évanouisse la première fois qu'on va dans un onsen et il fallait que je rentre à l'hôtel à pied... Enfin, pour moi tout allait super bien ; ma peau partait après le bain tellement l'eau était chaude mais j'ai l'impression d'avoir retrouvée ma peau de bébé !

    C'était une super journée et je me suis posée aujourd'hui parce que mes jambes en avaient besoin ;-)


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